Guy Marchand : entre scène et mélodies

Guy Marchand
Guy Marchand, artiste aux multiples talents, a marqué la scène culturelle française par sa passion pour la musique et le cinéma. Découvrez son parcours fascinant, de ses débuts dans le jazz avec son premier succès 'La Passionata' en 1965, à son ascension cinématographique couronnée par un César en 1982. Explorons la double carrière de cet artiste emblématique et son impact durable sur la chanson française.
🎉 Bon à savoirEn 1965, Guy Marchand connaît son premier grand succès musical avec la chanson 'La Passionata', marquant le début d'une brillante carrière d'artiste complet, entre musique et cinéma.

Débuts et révélation dans la musique

Guy Marchand, acteur et chanteur aux multiples talents, a marqué la musique française avec ses mélodies inoubliables et sa voix de crooner. Découvrons ensemble ses débuts musicaux remplis de passion et de révélations. Né en 1937 à Paris, Guy Marchand grandit dans une famille mélomane où le jazz tient une place de choix. C'est ainsi qu'il apprend très jeune à jouer de la clarinette et s'immerge dans l'univers des clubs de Saint-Germain-des-Prés. Ces années formatrices lui permettent de développer sa sensibilité musicale et de forger son style si particulier.

Premiers pas dans le jazz et la chanson

Au début des années 1960, Guy Marchand effectue son service militaire en Algérie. Là-bas, entre deux missions de parachutiste, il compose ses premières chansons dont l'une d'elles deviendra son premier succès : La Passionata. Sortie en 1965, cette mélodie ensoleillée aux accents hispanisants le propulse sur le devant de la scène. Fort de cette réussite, Guy Marchand enchaîne les 45 tours et les albums tout au long des années 1960 et 1970. Il y déploie son timbre chaud et séducteur sur des orchestrations tantôt jazzy, tantôt latino. Des titres comme Sentimental (1967), Moi je suis tango (1975) ou Relax (1978) s'imposent comme des classiques de la chanson de charme à la française.

La consécration avec Destinée

En 1982, c'est la consécration pour Guy Marchand. Il interprète Destinée, la chanson phare du film culte Les Sous-doués en vacances de Claude Zidi. Coécrite avec Philippe Adler, cette ballade romantique sur fond de synthétiseurs devient un tube interplanétaire. Le refrain entêtant - "Destinée, dites-moi, quand brillera le jour où l'on s'aimera toujours..." - est sur toutes les lèvres. Le succès de Destinée assoit définitivement le statut de chanteur populaire de Guy Marchand, en parallèle de sa brillante carrière d'acteur. Ce titre incontournable sera repris et parodié de nombreuses fois, notamment dans la pièce de théâtre Le Père Noël est une ordure en 1982. Passionné et éclectique, Guy Marchand a su au fil des décennies s'imposer comme une figure incontournable de la chanson française. De ses débuts dans le jazz jusqu'aux sommets des hit-parades, il a toujours cultivé ce style unique de crooner à la gouaille parisienne, avec élégance et sincérité. Un héritage musical précieux qui continuera de faire swinguer les générations.

L'ascension cinématographique

L'ascension cinématographique de Guy Marchand débute véritablement dans les années 1970, après quelques apparitions mineures dans les années 1960. Son talent d'acteur va alors s'épanouir au fil de rôles marquants dans des films d'auteurs renommés.

Les débuts remarqués dans les années 1970

En 1971, Guy Marchand décroche son premier vrai rôle au cinéma dans Boulevard du Rhum de Robert Enrico, aux côtés de Brigitte Bardot et Lino Ventura. Deux ans plus tard, François Truffaut lui offre le rôle de Sam Golden dans Une belle fille comme moi. Ces débuts prometteurs attirent l'attention de réalisateurs comme Gérard Pirès qui le dirige dans L'acrobate en 1976 ou Jean-Charles Tacchella qui lui attribue le rôle de Pascal dans le film à succès Cousin, cousine la même année. Guy Marchand enchaîne alors les seconds rôles tout au long des années 1970 dans des films très variés, alternant entre comédies populaires comme L'Hôtel de la plage (1978) et polars plus sombres comme Tendre Poulet (1978) ou Loulou (1980) de Maurice Pialat où il campe des personnages de flics ou de maris.

La consécration dans les années 1980

Mais c'est dans les années 1980 que sa carrière va connaître son apogée. En 1981, Bertrand Tavernier lui offre le rôle marquant d'un personnage raciste dans Coup de Torchon. Puis en 1982, Claude Miller lui confie le rôle de l'inspecteur Belmont, aux côtés de Lino Ventura, dans Garde à vue. Sa performance intense lui vaudra le César du meilleur acteur dans un second rôle en 1982. Il confirme son statut en incarnant des flics ou truands dans des polars à succès comme Les Ripoux (1984) ou Noyade interdite (1987) pour lequel il est à nouveau nommé aux César. Mais Guy Marchand sait aussi faire preuve d'autodérision dans la comédie, que ce soit dans Les Sous-doués en vacances (1982) de Claude Zidi ou Conseil de famille (1986) de Costa-Gavras.

Quelques chiffres sur la carrière cinématographique de Guy Marchand

  • Plus de 70 films à son actif entre 1962 et 2022
  • 5 nominations aux César dont 1 récompense en 1982 pour Garde à vue
  • A tourné avec les plus grands réalisateurs français : Truffaut, Tavernier, Pialat, Miller, Zidi...
Véritable figure du cinéma français, Guy Marchand a su s'imposer comme un second rôle incontournable, alternant avec brio entre films populaires et cinéma d'auteur, polars et comédies, compositions de flics et de voyous. Une carrière riche et éclectique récompensée par un César amplement mérité en 1982.
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Le dualisme entre musique et cinéma

Guy Marchand, disparu le 15 décembre 2023 à l'âge de 86 ans, était un artiste aux multiples facettes. S'il s'est illustré au cinéma dans de nombreux seconds rôles marquants, c'est la musique qui fut sa première et constante passion.

Un amour précoce du jazz et de la clarinette

Né en 1937 dans une famille modeste de Belleville, Guy Marchand se prend très tôt de passion pour le jazz. Son père, ferrailleur, était un grand amateur et faisait écouter à la maison les grands noms de l'époque comme Billie Holiday et Ray Charles. À 9 ans, le jeune Guy reçoit une clarinette et apprend à en jouer, rêvant déjà d'une carrière musicale. Pendant son service militaire en Algérie au début des années 1960, il compose sa première chanson à succès, La Passionata, qui deviendra un tube de l'été 1965. Le chanteur de charme est lancé.

Entre cinéma et chanson

Après des débuts d'acteur dans Le Jour le plus long en 1962, Guy Marchand mène de front sa carrière au cinéma et dans la chanson. Il enchaîne les seconds rôles marquants, comme dans Une belle fille comme moi de Truffaut en 1972, Garde à vue en 1981 qui lui vaut le César du Meilleur second rôle, ou encore dans la série télévisée Nestor Burma dans les années 1990. Mais la musique reste son refuge. Au fil des années et des albums, Guy Marchand s'impose comme un crooner à la française incontournable, déclinant son amour du jazz, du blues, de la soul et du tango. Des titres comme Destinée pour le film Les Sous-doués en vacances en 1982, ou Moi je suis tango en 1975 avec Astor Piazzola resteront ses plus grands succès.
"Où j'ai le plus de plaisir et le plus de volupté, c'est la musique !" confiait Guy Marchand dans l'émission Étonnez-moi Benoît en 2008.

Une passion intacte jusqu'au bout

Malgré le temps qui passe, Guy Marchand n'a jamais délaissé sa passion pour le chant et son amour des mots. Régulièrement, il sortait de nouveaux albums, comme Chansons de ma jeunesse en 2012 où il reprenait les standards de la chanson française, ou Né à Belleville en 2020, en hommage à son quartier d'origine. Jusqu'à son dernier souffle, la musique aura été son moteur et son refuge. Clarinettiste, pianiste, saxophoniste et surtout chanteur, Guy Marchand laisse derrière lui des mélodies inoubliables et des interprétations sensibles qui ont marqué des générations. Un bel héritage pour ce "guignol des Buttes-Chaumont", comme il aimait à se décrire.

Le legs et les dernières années

Né dans le quartier populaire de Belleville à Paris, Guy Marchand grandit bercé par le jazz et le blues que son père écoutait. Très tôt, il se met à la clarinette et commence à composer ses premiers morceaux. Son premier gros succès musical arrive en 1965 avec le tube de l'été "La Passionata". D'autres titres emblématiques suivront comme "Moi je suis tango" en 1975 ou "Destinée" en 1982, bande originale du film "Les Sous-doués en vacances" de Claude Zidi. Mais au-delà des chansons qui ont fait sa renommée, Guy Marchand était avant tout un musicien dans l'âme. Excellent clarinettiste mais aussi pianiste et saxophoniste, il vouait une véritable passion au jazz, au blues et au tango argentin. Sa voix chaude et profonde de crooner, dans la lignée des grands chanteurs américains comme Frank Sinatra, était son instrument de prédilection pour "toucher le coeur des dames" comme il aimait à le dire.

Une discographie riche et variée

Tout au long de sa carrière, Guy Marchand a publié pas moins de 19 albums, explorant différents styles musicaux. En parallèle de ses propres compositions, il aimait aussi reprendre des standards de jazz ou de tango, comme dans ses albums "Buenos Aires" (1995) ou "Emilio" (2005) consacré aux rythmes latins. Parmi ses albums marquants, on peut citer :
  • "Guy Marchand chante Fragson" (1970) : un hommage au chanteur français du début du XXe
  • "Claude Bolling & Guy Marchand" (1988) : un album de jazz en duo avec le pianiste Claude Bolling
  • "Chansons de ma jeunesse" (2012) : Guy Marchand y revisite les grands standards de la chanson française
  • "Né à Belleville" (2020) : son dernier album, un retour aux sources dans le quartier de son enfance

La scène, sa seconde maison

C'est sur scène que Guy Marchand donnait toute la mesure de son talent. Accompagné de ses musiciens, il aimait jouer dans des petites salles intimistes comme au Petit Journal Montparnasse à Paris. Jusqu'à ses dernières années, il continuait à se produire régulièrement, faisant vibrer le public au son de sa clarinette.
« Où j'ai le plus de plaisir et le plus de volupté, c'est la musique ! C'est quand je suis avec des copains sur scène et qu'on joue. » confiait Guy Marchand en 2008. Interview à Benoît Duteurtre sur France Musique, juin 2008

Un héritage musical intemporel

Avec la disparition de Guy Marchand en décembre 2023, la chanson française perd l'un de ses interprètes les plus emblématiques. Son style inimitable de crooner, son sens du swing et sa passion communicative laisseront une empreinte durable. Ses chansons continueront de faire swinguer et rêver des générations d'amoureux de la musique. Par son éclectisme et sa longévité, Guy Marchand a montré que la musique n'avait pas d'âge. Il restera comme un artiste complet habité par le jazz jusqu'à son dernier souffle, un musicien généreux qui a mis tout son coeur dans ses interprétations. Son œuvre est là pour témoigner de l'immense talent de ce "guignol des Buttes-Chaumont", comme il aimait à se définir. Un héritage précieux à chérir et à faire vivre.
Le legs et les dernières années

L'essentiel à retenir sur Guy Marchand, artiste complet

Guy Marchand laisse derrière lui un héritage culturel inestimable. Sa passion pour la musique et le cinéma ont fait de lui un artiste complet, capable d'exceller dans ces deux domaines. Ses chansons, comme 'Né à Belleville', resteront gravées dans la mémoire collective française. Bien que disparu en 2023, son influence continuera d'inspirer les générations futures d'artistes, perpétuant ainsi son legs unique.
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